Suisse : comment fonctionne un contrat d’intérim ?

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Selon l’observatoire Romand et Tessinois de l’emploi, les contrats d’intérim représentaient 3,1 % des emplois totaux au cours de l’année 2023. Quelle est la particularité de ce type de contrat de travail qui enchante de plus en plus de diplômés ? La réponse ici.

 

Un contrat entre trois acteurs

 

La principale caractéristique de l’intérim est sa nature tripartite. En effet, un travailleur désireux d’obtenir rapidement un emploi temporaire doit s’inscrire dans une agence d’intérim en Suisse ou dans sa région de résidence. Une telle agence dispose généralement de plusieurs entreprises clientes à la recherche de travailleurs temporaires. À la réception des candidatures, l’agence d’intérim propose les profils de candidats disponibles à ses entreprises clientes. Ces dernières se chargent alors de choisir le travailleur qui leur convient. Par conséquent, bien que le travailleur signe un contrat d’intérim avec l’entreprise cliente, il est placé sous la coupole de l’agence d’intérim qui lui verse son salaire. Cela dit, bien que difficile, il est tout à fait possible de signer directement un contrat d’intérim dans une entreprise. Dans ce cas, il n’y a que les deux acteurs qui soient impliqués dans l’opération.

 

L’intérim : un statut identique à celui des autres travailleurs

 

En Suisse, la durée d’un contrat d’intérim ne doit pas excéder 12 mois, renouvelable une seule fois. Lorsque cette option est activée, elle ne peut s’étendre que sur une durée maximale de 12 mois. Pendant sa mission dans l’entreprise, l’intérimaire bénéficie des mêmes droits que les salariés en CDI ou en CDD. Il est donc éligible aux congés payés, aux congés maladie et aux indemnisations liées à un accident de travail. De même, à compétences et à missions équivalentes, l’intérimaire bénéficie du même salaire qu’un travailleur en contrat traditionnel. Inversement, l’intérimaire dispose des mêmes obligations envers son employeur que les autres types de travailleurs. En l’occurrence, il est soumis à la même obligation de résultat et au respect du même code éthique.

 

Un contrat financièrement avantageux pour l’intérimaire

 

Le contrat d’intérim s’inscrit dans un régime de droit spécifique. À l’expiration de son contrat, l’intérimaire bénéficie d’une indemnité de fin de mission qui sert à compenser la précarité de son emploi. La valeur de cette indemnité doit être au moins égale à 10 % de la rémunération brute perçue par le travailleur. Aussi, l’intérimaire peut bénéficier d’une indemnité compensatoire de congés payés s’il ne prend pas de congés pendant la durée de son contrat. Le montant de cette indemnité représente également 10 % de ses revenus bruts. Cela dit, certaines conditions peuvent suspendre le paiement de l’indemnité de fin de mission. Par exemple, ce montant ne peut être versé si le travailleur bénéficie d’un contrat à durée indéterminée au terme de son intérim ou si la rupture du contrat est motivée par une faute grave.

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